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  • Projet agricole

  • Partenaire(s) local / locaux: Association pour l’Avancement de Dufresnay (APAD), Organisation des Paysans de Carrefour pour le Développement (OPCD), Union des Organisations Paysannes pour le Développement de Beauséjour (UNOPDEB), Université de Fondwa (UNIF)
  • Durée de Projet: 1er septembre 2021 au 31 août 2024
  • Bénéficiaire(s) du Projet: Environ 807 bénéficiaires directs travaillant dans l'agriculture

En 2021, OTM a lancé son projet de développement rural et agricole de trois ans dans différentes sections communales du département Ouest d'Haïti en vue de soutenir les paysans affectés par les nombreux défis que le secteur agricole en Haïti face ; p. ex. la déforestation, l'érosion des sols, les périodes de sécheresse et de pluie persistantes et les catastrophes naturelles (fortes tempêtes tropicales, tremblements de terres, etc.). Il s'agit notamment de phénomènes liés au changement climatique qui provoquent des pertes de récoltes, rendent les sols infertiles et l'agriculture presque impossible, ce qui entraîne par conséquent une insécurité alimentaire au sein de la population.

Le projet agricole d'OTM se focalise ainsi sur la mise en place de filières agricoles, infrastructures agricoles et un renforcement de capacités en collaboration avec les paysans bénéficiaires du projet, les organisations rurales partenaires, un groupe d'experts de l'université haïtienne de Fondwa et avec le soutien financier du Ministère des Affaires étrangères et européennes (MAEE) au Luxembourg.

Objectif global : Améliorer durablement les conditions de vie dans les régions rurales d'Haïti

Objectif spécifique : Augmenter les opportunités de développement rural et agricole de la population de 3 régions des communes de Carrefour et de Léogâne avec un accent spécial sur l'amélioration de la situation économique et sociale de 807 bénéficaires directs dans ces mêmes régions

Le projet se base sur trois éléments clés qui génèrent des résultats positifs depuis le début du projet.

  1. Le premier élément clé pour atteindre cet objectif est le renforcement des organisations rurales partenaires du projet dans les trois régions d’intervention. Le projet vise à stabiliser leur situation administrative et financière au niveau central et local, entre autres à travers des formations, mais aussi l’achat de terrains pour la mise en place de structures d’appui agricoles.
  2. Un deuxième élément clé est la mise en place de différentes structures d’appui agricole, fonctionnelles et gérées de manière durable par les organisations rurales partenaires du projet. Plus concrètement, il s’agit de boutiques d’intrants, pépinières, citernes, unités de stockage et unités de transformation. Ces structures donnent un appui à l’agriculture dans les régions en question et sont importantes pour le fonctionnement de différentes filières agricoles, ainsi que des mesures de conservation du sol.
  3. Le troisième élément clé consiste dans la mise en place de plusieurs filières agricoles, fonctionnelles et gérées de manière durable par les bénéficiaires du projet, et accompagnées par des mesures de conservation du sol. Plus concrètement, il s’agit de filières d’élevage de caprins, sorgho, cultures maraichères (p. ex. chou, piment, poivron, tomate), maïs, racines et tubercules comestibles (p. ex. patate, igname, manioc), ainsi que la mise en place de canaux de contour et de « rampes vivantes »1 à la canne-à-sucre et à l’ananas. Des caprins ont également pu être distribués aux paysans, ce qui a permis de réactiver le cycle d'élevage de ces animaux, très important pour Haïti.

Progrès du projet : Actuellement, les résultats du projet sont très prometteurs. La seconde récolte a donné des résultats positifs malgré une longue période de sécheresse et de fortes pluies rendant le travail sur les champs de plus en plus difficile. Les derniers mois ont été intenses et exigeants pour de nombreuses familles paysannes dans la région. Des murs de pierre destinés à protéger les sols contre l'érosion et à les stabiliser ont été construits sur les versants, ainsi que des rampes vivantes avec des boutures de canne à sucre et des plantes d'ananas, dont les racines restent dans le sol après la récolte et continuent ainsi à le stabiliser. La plantation d’ananas était jusqu'à présent inhabituelle, mais le fruit peut maintenant être utilisé pour la vente sur le marché local ou pour la propre consommation. La canne à sucre, dont on extrait le sucre roux et le rhum, est en revanche souvent cultivée en Haïti et repousse rapidement.

1 Les rampes vivantes sont des bandes relativement étroites (environ 30 cm) de végétation pérenne (herbacée ou ligneuse) plantées en courbe de niveau sur les versants cultivés (FAO; https://tinyurl.com/ybewbftz).» Selon l'orientation et le type des terrains, les cultures peuvent p. ex. être plantées sur des tas de terre ou devant des canaux. Le sol emporté par les pluies s'accumule derrière les rampes vivantes, créant ainsi des terrasses fertiles. Les « rampes vivantes sont utilisées en Haïti pour lutter contre l'érosion et pour préserver et stabiliser les sols.

Photos

  • Département Ouest d'Haïti,
    Sections communales de Dufresnay, Taїfer, Procy, Thor (Bois Dioute), Corail Thor, Coupeau, Malanga, Berly et Beauséjour
  • 372.533 EUR (80% cofinancé par le MAEE)