Palmiste-à-Vin, Trouin, Café-Lompré

Palmiste-à-Vin, Trouin et Café-Lom­pré font par­tie des sec­tions rurales de la com­mune de Léo­gane dans le départe­ment de l’Ouest.

L’intervention d’OTM dans la région de Palmiste-à-Vin – Trouin – Café-Lom­pré remonte jusqu’aux débuts de son tra­vail en Haïti en 1985. C’est pourquoi il s’agit moins d’investir dans de nou­velles réal­i­sa­tions impor­tantes, mais d’encadrer et de con­solid­er ce qui a été réal­isé précédem­ment dans le con­texte économique et envi­ron­nemen­tal dif­fi­cile d’Haïti.

Dans le domaine de l’éducation OTM sou­tien les écoles des Petits Frères à Café-Lom­pré et Palmiste à Vin. Comme toutes les écoles soutenues par OTM, ce sont des écoles privées dont le fonc­tion­nement est assuré par la Con­gré­ga­tion religieuse des Petits Frères de Ste Thérèse.

Lors des Accords Cadre précé­dents, la stratégie pour assur­er le fonc­tion­nement durable des écoles était de soutenir la créa­tion d’activités renta­bles faisant fonc­tion­ner l’école. OTM sou­tient la pop­u­la­tion locale pour aug­menter le revenu de la famille et ain­si de les ren­dre capa­ble de pay­er l’écolage de leurs enfants de manière autonome.
Avec les revenus les parte­naires peu­vent pay­er les insti­tu­teurs et ain­si deman­der des frais d’écolage faibles. De cette manière OTM offre aux pop­u­la­tions défa­vorisées des régions rurales la pos­si­bil­ité d’envoyer leurs enfants à l’école.
Pen­dant la mise en place des activ­ités renta­bles ain­si que pen­dant une phase de démar­rage, OTM assur­ait de manière dégres­sive le finance­ment des salaires d’instituteurs.

Dans ce cadre s’inscrivent l’agrandissement de l’Atelier à Liqueurs et un cas­saver­ie des Petits Frères à Palmiste-à-Vin ain­si comme un ate­lier de pro­duc­tion d’huiles et une cas­saver­ie à Café-Lom­pré. les Petits Frères de St. Thérèse dis­posent d’une cas­saver­ie pour la pro­duc­tion de cas­saves (galettes de man­ioc), qui est à dis­po­si­tion de la pop­u­la­tion de Café-Lom­pré. Ils peu­vent trans­former leur récoltes aux pro­duits agri­coles qui sont plus con­serv­ables. Ce ser­vice com­bine deux aspects : la sécu­rité ali­men­taire et les revenus des familles paysannes qui puevent ven­dre leurs pro­duits. Avec leurs revenus ils ont la pos­si­bil­ité de pay­er l’é­co­lage de leurs enfants. 

C’est égale­ment dans la région de Trouin — Café-Lom­pré qu’OTM a réal­isé des grands pro­jets d’approvisionnement en eau potable. Actuelle­ment l’effort ne sera plus fixé sur de grands travaux d’infrastructures, mais l’attention sera plus portée sur la ges­tion des infra­struc­tures par les comités locaux et les béné­fi­ci­aires des quartiers ain­si que la for­ma­tion en hygiène d’eau.

Avec l’Atelier élec­tromé­canique de Sigue­neau, mis en place lors de l’Accord Cadre 2005–2009, la région dis­pose d’un ate­lier de répa­ra­tion de haute qual­ité pour la ges­tion des infra­struc­tures tech­niques surtout des pro­jets d’eau potable. En out­re, l’atelier est appelé à jouer un rôle clef dans l’appui d’initiatives privées dans le domaine de la pro­duc­tion et de la trans­for­ma­tion de pro­duits locaux, ini­tia­tives qui seront encadrées et soutenus via l’association d’aide aux jeunes entre­pre­neurs d’Haïti (ASSAJEH).

Dans le domaine de l’agriculture, les efforts seront portés sur la con­ser­va­tion du sol et notam­ment sur la pro­tec­tion des sources cap­tées pour l’approvisionnement en eau potable de la région. Ces travaux se fer­ont selon les principes de l’agro-écologie pour suiv­re l’évolution des revenus des familles et d’identifier les étapes encore néces­saires pour assur­er un développe­ment durable et autonome de la région.

Dans le con­texte des for­ma­tions pro­fes­sion­nelles, OTM offre des for­ma­tions pour les jeunes en fer­ronner­ie, hor­ti­cul­ture, menuis­erie. Dans ces for­ma­tions les jeunes appren­nent les bases du méti­er et leur per­me­t­tent, après un appren­tis­sage d’une durée de trois années, de fab­ri­quer manuelle­ment des meubles de qual­ité con­ven­able. A la fin de ces for­ma­tions, les jeunes trou­vent soit du travail chez patron-menuisi­er, soit tra­vail­lent de manière indépen­dante dans le secteur informel en offrant leurs services.

Si les filles ne sont pas à pri­ori exclues des for­ma­tions de menuis­erie, fer­ronner­ie ou hor­ti­cul­ture, force est de con­stater que dans la société haï­ti­enne, ces for­ma­tions sont con­sid­érées comme mas­cu­lines. C’est pourquoi OTM sou­tient notam­ment à Café-Lom­pré des for­ma­tions con­sid­érées comme féminines telles que la cou­ture, la cui­sine ou  l’art floral.