Haïti est l’un des pays les plus pauvres du monde : sur l’indice de développement humain (IDH) établi par l’ONU, il figure au 153ème rang sur 177 pays.
Ce petit pays, pauvre économiquement mais riche de son histoire et de sa culture, se trouve confronté à plusieurs grands défis, dont un défi politique qui vise à créer un véritable Etat-Nation qui permettrait de créer les conditions nécessaires à l’émergence d’une économie. Et un défi écologique, avec la nécessité de repenser le modèle agricole vers une agriculture raisonnée s’inscrivant dans une logique de développement durable.Haïti : une perle montagneuse
Située dans les Antilles, la République d’Haïti est la partie Ouest de l’île de Saint Domingue ; la partie Est étant la République dominicaine. En 1492, cette île fut “découverte” par Christophe Colomb qui la nomma Hispaniola. Elle avait alors un important couvert forestier. Elle était habitée par des Indiens “taïnos” qui furent tués ou réduits en esclavage.
Haïti a un relief très accidenté : les mornes (montagnes) culminent à 2680 m et il n’y a que de rares plaines. Quelques îles (de la Gonave, de la Tortue) complètent le territoire principal.
En raison de la croissance démographique, les habitants ont déboisé massivement les mornes pour augmenter les surfaces cultivables. Aujourd’hui 97% de la forêt primaire a disparu ce qui provoque une grave érosion qui emporte les sols. Les mornes à nu étant improductifs, la densité de population dans les zones cultivables est forte.
Le mode de culture hérité de l’époque coloniale provoque un important exode rural vers les principales villes du pays (Cap Haïtien, Gonaïve et Port-au-Prince la capitale, qui compte plus de deux millions d’habitants). Port-au-Prince a vu sa population multipliée par deux depuis 1991. La plupart des nouveaux arrivants viennent grossir les rangs du bidonville « cité soleil » situé entre le port et l’aéroport et qui compte à lui seul 200 000 habitants.
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