Artisanat 2015 — 2019

Appui au développe­ment de l’artisanat

Approche de base

Le domaine de l’appui à la créa­tion de l’emploi et des for­ma­tions arti­sanales com­porte plusieurs volets :

  • La for­ma­tion pro­fes­sion­nelle des jeunes Haïtiens
  • La créa­tion d’entreprises par de jeunes Haïtiens
  • La trans­for­ma­tion de la pro­duc­tion agricole

 

Le tra­vail des ser­vices, notam­ment le com­merce, est générale­ment préféré au tra­vail manuel. C’est pourquoi il est impor­tant pour OTM Haïti d’initier les jeunes dès la fin de l’école pri­maire à des for­ma­tions pro­fes­sion­nelles arti­sanales, générale­ment la menuis­erie (Bertin, Ecole Haitïano-Can­na­di­enne, Ate­liers arti­sanaux de Café-Lom­pré). Dans ces for­ma­tions les jeunes appren­nent les bases du méti­er et leur per­me­t­tent, après un appren­tis­sage d’une durée de trois années, de fab­ri­quer manuelle­ment des meubles de qual­ité con­ven­able. A la fin de ces for­ma­tions, les jeunes trou­vent soit du tra­vail chez patron-menuisi­er, soit tra­vail­lent de manière indépen­dante dans le secteur informel en offrant leurs ser­vices. Néan­moins, nom­breux sont encore ceux qui hési­tent à faire le pas vers la créa­tion de leur pro­pre entre­prise dans le cadre du secteur formel et restent à l’atelier de l’école.

Dès lors, il importe d’encadrer encore plus les jeunes ayant ter­minés leur appren­tis­sage. Cet encadrement peut se faire de plusieurs manières :

  • Fournir aux jeunes le matériel de base, tels que des out­ils pour exercer le méti­er. Cela peut se faire par un don d’outils ou bien un accès au micro­crédit. Il peut ain­si offrir ses ser­vices avec ses pro­pres out­ils à un menuisi­er-entre­pre­neur et il gag­n­era une par­tie des béné­fices réal­isés par la vente des four­ni­tures qu’il aura réal­isées. Dans cette option, il prof­ite du savoir-faire de son « patron » et peut par­faire son savoir-faire tout en gag­nant de l’argent.
  • Rechercher avec le jeune des pos­si­bil­ités d’une for­ma­tion pro­fes­sion­nelle plus poussée. Ain­si, la con­gré­ga­tion des pères salésiens offrent des for­ma­tions pro­fes­sion­nelles de bonne qual­ité dans plusieurs métiers.
  • Lorsque le jeune veut créer sa pro­pre entre­prise, il est néces­saire qu’il soit encadré dans un pre­mier temps et qu’il puisse trou­ver aide et con­seil. C’est pourquoi OTM Haïti a soutenu dans le cadre de l’Accord Cadre précé­dent, l’ASSAJEH, l’Association d’aide aux jeunes entre­pre­neurs d’Haïti.

Les étapes précé­dentes ne sont pas exclu­sives. Un jeune peut par­courir les trois étapes l’une à la suite de l’autre.

Dans le con­texte des for­ma­tions pro­fes­sion­nelles, OTM Haïti veille à égale­ment offrir des for­ma­tions pour les jeunes filles. Si les filles ne sont pas à pri­ori exclues des for­ma­tions de menuis­erie, fer­ronner­ie ou hor­ti­cul­ture, force est de con­stater que dans la société Haï­ti­enne, ces for­ma­tions sont con­sid­érées comme mas­cu­lines. C’est pourquoi OTM Haïti sou­tient notam­ment à Café-Lom­pré des for­ma­tions con­sid­érées comme féminines telles que la cou­ture, la cui­sine ou l’art floral.

Dans le présent accord cadre va donc con­tin­uer son appui à la créa­tion d’entreprises et de l’emploi ain­si que leur encadrement dans le con­texte économique actuel. Pour créer sa pro­pre entre­prise, le jeune entre­pre­neur a le plus sou­vent besoin d’un cap­i­tal de départ, dont il ne dis­pose pas ou seule­ment en par­tie. Générale­ment le finance­ment d’une entre­prise soutenu se com­pose comme suit :

  1. Une par­tie de fonds pro­pres à fournir par le jeune entrepreneur
  1. Une par­tie de fonds sur crédit. Ces fonds peu­vent provenir d’OTM Haïti ou d’une organ­i­sa­tion de crédit haïtienne.
  1. Une par­tie des fonds peu­vent con­stituer, dans des cas excep­tion­nels, un don d’OTM Haïti. Ces dons entrainent aus­si des oblig­a­tions, tels que par exem­ple de for­mer des appren­tis. Pour être éventuelle­ment être éli­gi­ble à un sou­tien direct d’OTM Haïti, l’entreprise en ques­tion doit se situer dans une des trois régions d’intervention d’OTM Haïti.

Les trois par­ties ne s’additionnent pas néces­saire­ment. Selon les cas et notam­ment la taille de son activ­ité, le jeune entre­pre­neur peut financer ses activ­ités par le seul recours a un crédit, notam­ment le microcrédit.

Dans le cadre de la créa­tion d’entreprise, il importe de bien étudi­er le marché sur lequel on veut se lancer pour pro­duire un pro­duit ou offrir un ser­vice adap­té à la demande. De même, la pro­mo­tion néces­site une atten­tion par­ti­c­ulière. C’est pourquoi, OTM Haïti veille dans chaque pro­jet de créa­tion d’entreprise qui lui est soumis à ces points et les pro­jets doivent oblig­a­toire­ment com­porter une analyse de rentabil­ité et de marché.

L’encadrement des jeunes entre­pre­neurs est très impor­tant, tant au niveau de l’emploi et de la for­ma­tion pro­fes­sion­nelle que du développe­ment de la société civile. Pour bien pou­voir encadr­er les jeunes entre­pre­neurs, OTM Haïti a soutenu la créa­tion d’ASSAJEH, l’association d’aide aux jeunes entre­pre­neurs d’Haïti. C’est dans le cadre de cette asso­ci­a­tion qu’OTM Haïti va con­tin­uer à don­ner son appui, notam­ment en ce qui con­cerne les capac­ités en ges­tion et la for­ma­tion pro­fes­sion­nelle con­tin­ue des chefs d’entreprise ou l’encadrement d’éventuels apprentis.

Comme OTM Haïti est en grande par­tie act­if dans des régions rurales, une atten­tion par­ti­c­ulière revient à la trans­for­ma­tion de pro­duits agri­coles. L’objectif prin­ci­pal étant d’améliorer l’utilisation des ressources locales et de créer des revenus et de l’emploi dans les régions rurales.